Hé gamin, J’t’explique !
Une des nombreuses phrases cultes de notre manager général qui ne saurait à elle seule résumer cet homme de passion et de compétences. Entre sa superbe carrière sportive de joueur de hockey-sur-glace et sa vie d’homme, Jeff s’était construit une sacrée expérience de vie. Une expérience qu’il a toujours eu envie de partager pour peu qu’on veuille bien dialoguer avec lui et tenter de le comprendre. Car Jeff était un homme de communication et de partage. Certainement pas « un donneur de leçons », encore moins « un prétentieux qui à réponse à tout » ou « un mec inapte au dialogue ».

Un homme de conviction aussi. Oui, il avait un caractère bien trempé, un fichu caractère même parfois, « le caldoche élevé à la juste rudesse iséroise », ça vous donne pas un « tout mou ». Aggrémentez ça de passages à Nîmes et Avignon avec « le père sklénak » notamment, mais aussi à Dijon et vous saississez mieux le bonhomme. Un rond dans un carré serait une forme géométrique possible pour caractériser ce drôle de Messieur.
Jeff a su composer avec la compléxité du monde associatif. Compréhensif mais en suivant toujours une droite ligne de conduite, celle qu’il s’était fixée et qu’il souhaite que l’on suive derrière lui. Jean-François était un meneur d’hommes et il a donné une bien belle direction aux castors en tant que joueur puis comme manager général. A force de travail, de coups de gueule, de protection et de défense des idées pour son club et ceux qui oeuvraient pour, de plaisirs partagés avec ses bonhommes, Il a creusé un sillon qui a mené l’équipe fanion de l’OHCA en division 1, lui donnant aussi une vraie respectabilité, année après année, dans un contexte difficile.
Tout n’a pas toujours été simple ni facile dans le vestiaire avignonnais ; des petits mots qui font mouche et vous touchent, toujours simples, mais percutants ! Une agaçante capacité parfois à vous laisser sans réponse à vos questions pour mieux sans doute que vous réagissiez dans le sens voulu par lui. Mais aussi et le plus souvent des mots réconfortants et une attention de tous les instants à tout ce qui composait le groupe, à commencer par l’humain, « ses » joueurs. C’était un gars de convictions, de paroles, et d’actions qui faisait au mieux pour chacun dans l’intérêt et le respect du collectif… et des valeurs en lesquelles il croyait. ET gare si vous sortiez du cadre, comme dans un western, la porte du saloon pouvez vous claquer à la gueule, sans ménagement, de façon irrémédiable parfois. N’empêche qu’avec sa méthode, sa logique, Jeff a composé et recomposé un groupe qui a évolué, progressé saison après saison pour en arriver à ce résultat tout simplement extraordinaire, qui est tout sauf le fruit du hasard ni de la chance, même si une part de réussite a été nécessaire. Et la réussite, ça se provoque, ça se mérite.
Iréelle cette médaille de bronze ? Peut-être, presque comme l’est ton départ : brutal, inattendu et terriblement douloureux. Une dernière pirouette : « j’ouvre mon compteur personnel cette saison, histoire de rajouter un petit dernier but, je donne aussi une passe au collègue et je ferme mon livre auprès de vous, mes équipiers, mes amis. La voie est tracée, à vous dorénavant de la suivre. » Tu nous a donnés un sacré challenge à relever Jeff. Nous ferons en sorte d’être à la hauteur de l’immense tâche qui nous attend jour après jour pour défendre ce bien bel héritage, ce joli cadeau. Mais en attendant, merci pour tout Jean-François et immense respect à toi. A bientôt. On peut souhaiter prolonger l’histoire en croyant qu’on jouera un jour, en Magnus dans une patinoire Jean-François Pointet. Iréel ça aussi… ? Tu le mériterais bien pour l’ensemble de ton œuvre.

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